21 mai – 29 juin 2024 : (Re)voir le paysage

Avec des oeuvres de Marina Berio, John Chiara, Gérard Dalla Santa, Claude Iverné, Terri Weifenbach

Visite virtuelle
  Une sélection de photographies par des artistes établis, tous représentés par la galerie et dont les différentes pratiques illustrent la richesse du genre du paysage. Avec quelques oeuvres inédites, l'exposition propose un dialogue entre approches formels et documentaires - comme le bel homage de Gérard Dalla Santa à Walker Evans - et d'autres, plus radicales, comme celle de John Chiara dont la démarche monumentale sublime l'ordinaire.

BERIO, Marina (1966, USA)

Marina Berio vit et travaille à New York City. Diplômée des Beaux Arts (photographie, dessin, sculpture, histoire de l’art), elle a obtenu son Master en Photographie (MFA) au Bard College. Marina Berio a reçu de nombreuses bourses de fondations prestigieuses telles les John Simon Guggenheim Memorial Foundation, Pollock/Krasner Foundation, New York Foundation for the Arts et la Aaron Siskind Foundation. Elle a été en résidence au MacDowell Colony, Yaddo, Millay and Schloss Plüschow et a participé à de nombreuses expositions personnelles et collectives aux Etats Unis et dans le monde, notamment à la galerie Michael Steinberg Fine Arts (NYC), Von Lintel Gallery (LA), Yossi Milo Gallery (NYC), Artists Space (NYC); Judy Ann Goldman Fine Art (Boston); Les Rencontres d’Arles, Galerie Camera Obscura (Paris); Otto Zoo et Acta International (Italie). Marina Berio enseigne à l’ICP (International Center of Photograph) à New York. En 2023, la Bibliothèque Nationale de France a acquis quelques oeuvres de sa série Family Matter.

CHIARA John (1971, USA)

John Chiara est un photographe du paysage pour qui la pratique artistique s’élabore avec le medium photographique lui- même. Chiara fabrique lui-même ses appareils géants qu’il transporte en remorque sur les lieux de prise de vue. Leur conception permet à l'artiste de photographier et exposer ses images simultanément : elles se développent directement sur du papier découpé en grands morceaux, de formes souvent irrégulières. Le format XXL et la technologie proche de celle du 18è siècle obligent l'artiste à laisser la place au hasard dans chaque photographie. Chiara s'intéresse aux paysages urbains, périurbains et ruraux qui sont sans identité apparente. Chiara vit et travaille à San Francisco, avec en parallèle des résidences et des projets à Baltimore, Los Angeles, Clarksdale (MS) et New York aux États-Unis; en Hongrie à Budapest; en 2020, il était en résidence à la Fundaziun Nairs en Suisse. Les œuvres de John Chiara figurent dans les collections privées et publiques dont la National Gallery of Art, Washington, DC; le J. Paul Getty Museum, Los Angeles, CA; le Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles, CA; le Fine Arts Museum of San Francisco, San Francisco, CA; le Museum of Fine Arts, Boston, MA; le George Eastman Museum, Rochester, NY; le Haggerty Museum of Art, Milwaukee, WI; le Museum of Photographic Arts, San Diego, CA et le Harry Ransom Center, University of Texas.

KELTON, Chuck (1952, USA)

Chuck Kelton travaille hors de la chambre noire, passant des mois à faire des esquisses et à concevoir chaque œuvre. Maître imprimeur, Kelton est également un collectionneur passionné de photographies, de manuels pratiques et d'équipements de la photographie du 19ème siècle. Une partie de son matériel et de ses techniques tels la chlorure d'or et le sélénium, sont utilisés dans sa pratique artistique en même temps que la chimie photographique classique, afin de révéler une palette de couleurs chaudes sur des papiers argentiques photosensibles traditionnels. Le travail de Chuck Kelton peut évoquer la peinture à l'huile, l'aquarelle, le dessin à la craie ou au fusain. Ses cieux luminescents font référence aux toiles de Turner, de Constable, aux photographies de Gustave le Gray. Kelton décrit son approche comme de la calligraphie avec la chimie et il croise différentes techniques, notamment le photogramme, crée en exposant du papier photosensible à la lumière, ou écrire avec de la lumière, et le chimigramme, crée en exposant du papier photo sensible au révélateur et au fixateur, ou écrire avec la chimie. Il plie souvent le papier en deux - acte interdit dans la photographie - créant ainsi une rupture visuelle entre les deux parties de la feuille, rupture qui devient pour le spectateur une ligne d'horizon qui organise une profondeur de champs de l'image.

DALLA SANTA, Gérard (1947, France)

Les premiers travaux photographiques de Gérard Dalla Santa datent de 1978, il photographie des scènes urbaines, les berges de Seine, des vues sur l’autoroute. C’est au début des années 90 que le paysage deviendra son champ de recherche le plus constant. Il s’intéresse à̀ l’action des hommes transformant le paysage, l’espace mémoire et à l’inscription de la coexistence des temps. Les régions de son exploration ont été́ d’abord le Sud-Ouest de la France, l’Ile- de-France, à la lisière de la banlieue et de la campagne et, depuis 1993, la Pennsylvanie aux États-Unis, où Gérard Dalla Santa reprend ces thèmes, se confrontant aux références qu’il s’est choisis tels Walker Evans, Lee Friedlander, Robert Adams. Dans les années 2000 il s’intéresse à la représentation du travail. En 2015 il obtiendra une bourse du CNAP pour un travail sur la ville de Pittsburgh ou il explore la mémoire de la ville industrielle dans le tissu urbain et saisit le mouvement continuel démolition-reconstruction. Au printemps 2020 lors du confinement il photographie jour après jour le quartier Belleville–Ménilmontant où il habite, la série a été acquise par le Musée Carnavalet en 2021. Gérard Dalla Santa bénéficie de nombreuses bourses et commandes institutionnelles et il a participé à des expositions personnelles et collectives en France et en Europe. Ses œuvres figurent dans les collections du Centre Pompidou, du Frac Aquitaine, du Frac Midi-Pyrénées, du Fonds National d’Art Contemporain et de la Fondation d’Entreprise Hermès.

IVERNÉ, Claude (1963, France)

Claude Iverné (né en 1963) vit et travaille en France. Il débute sa carrière chez Pierre Cardin en 1985. Il collabore ensuite avec de grands noms de la photographie de mode entre Paris Londres et New York, notamment Lord Snowdon, Paolo Roversi, David Bailey, Albert Watson, etc... La presse lui commande alors des portraits puis des reportages. En 1999 il voyage pour la première fois au Soudan, pays où il vivra et sej́ ournera de longues périodes. En 2003, il fonde avec des photographes, artistes, eć rivains et scientifiques la maison Elnour (la lumière en langue arabe), un bureau de recherche et de documentation dédié au Soudan. Il contribue à l’entrée d’artistes soudanais dans les collections internationales notamment au museé du quai Branly. L'œuvre de Claude Iverné, a été exposée au fur et à mesure de son évolution aux Rencontres d'Arles (2002), aux Nations Unies de Khartoum, Soudan (2002); à la Maison des Métallos, Paris (2003, 2012); au Centre Culturel Français, Khartoum, Soudan (2004); au Museé Royal de Mariemont, Belgique (2007); à Visa Pour l’Image(2007); à l'Egyptian Cultural Center, Paris(2010); au Musée Nicéphore Niepce(2016); à la Fondation Henri Cartier-Bresson (2017), Aperture Foundation, New York (2017), Bergen Kjott (Norvège 2019). Lauréat en 2015 du Prix HCB, une sélection de son œuvre soudanaise est editée en 2017 par Xavier Barral, intitulée Bilad es Sudan.

WEIFENBACH, Terri (1957, USA)

Née à New York, Terri Weifenbach a vécu au Nouveau Mexique et en Californie avant de s’établir à Washington D.C. Aujourd'hui, elle vit à Paris. Son travail est caractérisé par une approche immersive, s'intéressant en général à la nature et à notre façon de la percevoir. La conception et la réalisation d’ouvrages tiennent une place majeure dans sa pratique photographique. Depuis la publication en 1997 de son premier livre In Your Dreams, elle en a conçu vingt autres livres photographiques dont Between Maple and Chestnut et Gift, ce dernier étant coproduit avec la photographe japonaise Rinko Kawauchi. En 2019 son travail a été publié dans la collection Des Oiseaux, suivi de Cloud Physics (2021) et Giverny, une année au jardin (2022, une commande) tous chez Atelier EXB. Son travail est régulièrement présenté dans des musées et institutions internationaux aux États-Unis, en Europe et au Japon et figure dans différentes collections, tels le Center for Creative Photography (Arizona), le Sprengel Museum (Hanovre, Allemagne) et la Collection Hermès à Paris. En 2015 Terri Weifenbach est lauréate du Guggenheim Prize. GALERIE-MIRANDA-pr-revoir-le-paysage.pdf